Centrafrique: L’ONU ouvre une enquête sur un massacre présumé
AFP
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1/22/2022 5:53:54 PM - Publié par webmaster@ekilafrica.com  


Le massacre survenu les 16 et 17 janvier dans l’est du pays serait attribué aux forces centrafricaines et à des forces paramilitaires de la société russe Wagner.
L’ONU enquête sur un massacre présumé près de la ville de Bria, à 600 km à l’est de la capitale centrafricaine Bangui, qui aurait vu plusieurs dizaines de victimes civiles lors d’une opération conjointe les 16 et 17 janvier des forces armées et de mercenaires du groupe privé russe Wagner.

Cette opération visait le groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des principaux groupes rebelles très actifs dans l’est du pays, a précisé vendredi une source onusienne, sous couvert de l’anonymat. «Plus de 30 personnes civiles auraient été tuées, certaines par des balles perdues», a-t-elle ajouté, évoquant aussi la possibilité de pillages par les auteurs de l’opération militaire. «Les forces armées centrafricaines et les Russes sont en train de commettre un massacre», a déclaré de son côté à l’AFP une source militaire en Centrafrique, sous couvert de l’anonymat. «Il y aurait des exécutions sommaires et nous parlons de plus de 50 morts», a-t-elle poursuivi.

L’ONU enquête sur un massacre présumé près de la ville de Bria, à 600 km à l’est de la capitale centrafricaine Bangui, qui aurait vu plusieurs dizaines de victimes civiles lors d’une opération conjointe les 16 et 17 janvier des forces armées et de mercenaires du groupe privé russe Wagner.

Cette opération visait le groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des principaux groupes rebelles très actifs dans l’est du pays, a précisé vendredi une source onusienne, sous couvert de l’anonymat. «Plus de 30 personnes civiles auraient été tuées, certaines par des balles perdues», a-t-elle ajouté, évoquant aussi la possibilité de pillages par les auteurs de l’opération militaire. «Les forces armées centrafricaines et les Russes sont en train de commettre un massacre», a déclaré de son côté à l’AFP une source militaire en Centrafrique, sous couvert de l’anonymat. «Il y aurait des exécutions sommaires et nous parlons de plus de 50 morts», a-t-elle poursuivi.

Des faits d’exactions

Deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, la Centrafrique a été plongée dans un conflit sanglant après un coup d’État en 2013. Alors que la guerre civile avait fortement baissé d’intensité ces dernières années, les principaux groupes armés, qui contrôlaient déjà les deux tiers du pays, avaient lancé fin décembre 2020 une offensive à quelques jours de la présidentielle pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, en lice pour un second mandat. Les rebelles, dont l’UPC, réunis au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), étaient même arrivés début janvier aux portes de la capitale.

Le gouvernement centrafricain avait lui-même reconnu en octobre la réalité de certaines accusations formulées par l’ONU, notamment sur des crimes et actes de torture, commis «majoritairement» par des rebelles mais aussi des soldats centrafricains et leurs alliés. Le groupe Wagner est réputé proche du Kremlin, ce que Moscou dément. La Russie ne reconnaît officiellement la présence que de 1135 «instructeurs non armés» mais les ONG opérant sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux appartiennent à Wagner.

Lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité sur le conflit centrafricain, les États-Unis avaient demandé à Moscou d’enquêter sur les exactions attribuées à des ressortissants russes. Le groupe d’experts de l’ONU ne fonctionne plus depuis le 31 août, le renouvellement de ses membres ayant été bloqué l’été dernier par la Russie qui estime que sa composition est noyautée par les Occidentaux.

Vendredi, le blocage perdurait, ont indiqué plusieurs diplomates à l’AFP. Les Occidentaux suspectent la Russie de trouver son intérêt à ne pas résoudre ce long et rare blocage. Le président centrafricain a décrété le 15 octobre un «cessez-le-feu unilatéral» pour favoriser l’ouverture prochaine d’un dialogue. Les principaux groupes armés avaient annoncé qu’ils respecteraient également un cessez-le-feu. Mais certains, comme l’UPC, ont continué leurs attaques contre des civils et des militaires.
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